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Mardi 13 octobre 2015

Les 6 et 7 octobre 2015, le commissaire, monsieur Benoît Dubreuil, accompagné de madame Anne-Marie Soulard, agente de recherche, sont venus effectuer la visite de l’établissement afin de valider et de préciser les informations obtenues dans le cadre de notre rapport d’autoévaluation. Comme à l’habitude, les représentants de la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CEEC) étaient accompagnés de trois experts, en l’occurrence : madame Johanne Renault, directrice des études au Collège Bart de Québec, monsieur Joël Avenel, coordonnateur au Centre québécois de formation aéronautique (CQFA) du Cégep de Chicoutimi et enfin madame Marianick Paris, conseillère pédagogique au Cégep de Victoriaville.

Durant deux jours, ils ont eu l’occasion de rencontrer la direction du collège, sa régie interne, la régie pédagogique, le comité d’autoévaluation, plusieurs membres de la commission des études et du conseil d’administration, de même qu’un étudiant! Bien qu’ils aient souhaité une plus grande diversité de points de vue lors des rencontres, ils se sont déclarés néanmoins satisfaits du complément d’information que celles-ci leur ont permis d’obtenir[1].

À l’issue de la visite, le commissaire rencontre la haute direction du collège pour faire un résumé succinct de leurs principaux constats et de l’orientation générale du rapport que nous recevrons dans quelques mois. Nous en reprenons ici les faits saillants afin que la communauté puisse en prendre connaissance.

En général, notre rapport était complet, précis et sans complaisance, manifestant la volonté du cégep à s’améliorer constamment.

Sur la composante des programmes d’études
Notre dispositif est bon, l’information de qualité et nos analyses régulières. Nous avons nous-mêmes constaté qu’il n’y a pas d’adéquation complète entre nos politiques et nos pratiques, mais nous sommes en voie de clarifier le tout. L’information dont nous disposons est de qualité, tant sur le plan des indicateurs de réussite que des enquêtes de perception auprès des divers acteurs, notamment les données issues du Service de placement. Notre pratique d’évaluation de programmes est de grande qualité, mais nous rencontrons le défi de l’allègement des processus dans un contexte de ressources plus restreintes et de carte de programmes étendue.

Une meilleure intégration de l’évaluation des AEC de la formation continue serait souhaitable, bien que celle-ci dispose déjà de beaucoup d’informations recueillies de manière continue. Il conviendrait d’adapter l’évaluation de programmes aux réalités propres à la formation continue tout en consolidant les informations disponibles.

Tous les critères d’évaluation sont présents et les suivis de programmes sont réalisés notamment par les départements et les directions adjointes. Les comités de programmes sont à géométrie variable, mais nous sommes en réflexion pour clarifier les rôles de chacun et le mode de fonctionnement.

Sur l’évaluation des apprentissages
Nous avons un peu tardé à informer la CEEC de la clarification des règles départementales notamment en français qui découlait de l’évaluation de 2010. Mais ce sera aisé à combler. Nous sommes bien instrumentés et nous disposons de bons mécanismes pour assurer la justice et l’équité des évaluations.

Notre dispositif repose sur les plans-cadres, précis, et l’existence du système informatisé Plan de cours est l’une de nos grandes forces, qui permet de valider automatiquement environ 85 % des contenus de cours. Ils incluent généralement les modalités et les critères d’évaluation.

Par ailleurs, on constate que nous sommes dotés d’outils performants à cet égard : grilles de congruence et de pertinence, évaluation lors des bilans de programmes, données perceptuelles recueillies auprès du corps enseignant et des élèves, par exemple. Le processus est complet et solide, mais son application devrait être resserrée en matière de vérification de la conformité des plans de cours, ce qui pourrait d’ailleurs être sous l’autorité du corps enseignant ou de professionnels. Ici également, on ne voit pas aussi clairement l’application de ces critères à la formation continue.

Les droits de recours sont bien diffusés, l’information complète est rendue disponible à la communauté étudiante et les études de perception confirment ce résultat.

Le Cégep prend en charge correctement ses responsabilités dans ce domaine notamment en révisant sa PIEA cette année. La création du comité de suivi de politiques pédagogiques est un atout important pour suivre ces mécanismes.

La planification stratégique incluant la planification de la réussite
À cet égard la clarté est totale! Le plan stratégique est excellent et complet, il est révisé régulièrement comme prévu à la loi, sa mise en œuvre est très bonne, et l’ensemble est cohérent. Le suivi des résultats est exemplaire.

Le conseil d’administration est bien informé et très engagé. Un cercle vertueux semble s’y être instauré. Le plan stratégique est un véritable guide pour l’action.

La planification de la réussite est bien intégrée au plan stratégique, en tant qu’orientation 1, mais sa mise en œuvre est évidemment particulière par rapport aux autres orientations. Il faudra clarifier encore les rôles et responsabilités en matière de réussite scolaire, comme le travail en est déjà amorcé.

Tous les aspects pertinents sont présents : les objectifs, la lecture des environnements et le suivi des programmes.

Le plan d’action
Le plan d’action est pertinent mais particulier. Les responsabilités sont remises aux comités de suivis, ce qui est bien, plutôt qu’à des responsables. Par contre, les échéanciers ne sont pas précisés. Il comporte un aspect plus normatif et des pistes à explorer, ce qui guidera ces comités dans leurs démarches de prise en charge. La Commission est bien consciente que la diminution des ressources disponibles dans les collèges pose un vrai défi d’efficience : comment mettre en place des mécanismes d’assurance qualité fiables, mais qui mobilisent moins de ressources ?

Conclusion
Comme vous pouvez le constater, le bilan provisoire de la CEEC est largement positif et met en évidence des forces reconnues au Cégep de Trois-Rivières! C’est le résultat d’une vision partagée et d’une mise en œuvre qui mobilise toute la communauté.

La présidente du CA, Caroline Gauthier, et le directeur des études, Denis Rousseau, se joignent à moi pour féliciter le comité d’autoévaluation, le rédacteur principal du rapport, Michel Lévesque, les divers membres des instances consultées, et toute la communauté pour ce résultat remarquable qui reflète bien le dynamisme et la cohésion de notre établissement d’éducation supérieure de qualité… supérieure!

 

Raymond-Robert Tremblay
Directeur général

 

 

[1] Notons que plusieurs catégories de personnel ont refusé de participer à cette consultation en raison des négociations collectives en cours. Le comité de visite a surtout souligné l’impact de cette absence sur leur perception de la mise en œuvre de la Politique institutionnelle d’évaluation des apprentissages.



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