Projet de classe d’apprentissage actif

C’est en juin 2012 que l’idée de classe d’apprentissage actif a fait son apparition au Cégep de Trois-Rivières. À ce moment, le chercheur Bruno Poellhuber a contacté Chantal Desrosiers, conseillère pédagogique TIC au sein de l’institution trifluvienne, afin de créer un réseau de 4 collèges qui étudierait les différentes formes de classe d’apprentissage actif.

Outre Mme Desrosiers et M. Poellhuber, l’équipe est composée de Samuel Fournier St-Laurent, cochercheur au Collège Ahuntsic et conseiller pédagogique TIC, ainsi que par les enseignants chercheurs Samuel Bernard (Mathématiques) du Cégep régional de Lanaudière, Louis Normand (Physique) du Collège de Rosemont et Dr Élizabeth Charles du Collège Dawson.

Au Cégep de Trois-Rivières

Au collège, plusieurs enseignants ont été approchés pour expérimenter le projet et l’appel lancé dans trois départements à l’automne 2012 n’est pas demeuré sans réponse. Luc Archambault (Littérature), Simon Lévesque (Physique) et Luc Morin (Mathématiques) ont désiré faire partie intégrante de la recherche tandis que plusieurs autres ont montré un intérêt à intégrer cette stratégie technopédagogique.

Par la suite, une classe d’apprentissage actif a été aménagée au local SA-2070 pour les trois enseignants liés au projet.

Une expérience hors du commun

À la lumière des premiers commentaires, nombreuses sont les raisons qui poussent un enseignant à participer à une telle recherche.

« Pour moi, la participation à ce projet de classe d’apprentissage actif dépasse le plaisir de découvrir une nouvelle manière d’enseigner. Elle me permet de constater l’ampleur de tous ces résultats positifs sur mes étudiantes et mes étudiants quant à leur participation à l’acquisition et à la maitrise de nouvelles connaissances », signale M. Archambault.

« La mise en place d’une classe d’apprentissage actif soutenue par des TIC et l’application de cette approche dans le cours Méthodes quantitatives dans une classe dite du 21^e siècle me donne l’occasion de relever un très beau défi. Étant ancrée depuis belle lurette dans mes cours magistraux, cette expérimentation m’a permis d’explorer de nouvelles manières de faire et de vivre autrement le quotidien avec mes étudiants. La surprise est autant pour eux que pour moi. Quelles belles découvertes m’attendaient au détour : la classe inversée, les capsules mathématiques en baladodiffusion, le monde de Moodle, les variantes de l’apprentissage coopératif et collaboratif, l’APP, les possibilités pédagogiques de l’utilisation des outils dans Google Disque et dans DropBox, etc.  Voir mes étudiants actifs et s’impliquer dans leur propre apprentissage à tous les cours, échanger entre eux, wow! Et l’expérimentation ne fait que commencer. Ut tensio sic vis! », ajoute M. Morin.

« J’essaie de faire en classe uniquement des activités que je ne pourrais pas faire si mes étudiants n’y étaient pas. En leur absence, je pourrais tout de même présenter toute la théorie en détail, mais je ne pourrais pas former des groupes par domaine d’intérêt pour qu’ils travaillent sur un problème de physique lié à leur futur programme universitaire », explique M. Lévesque.

Un travail de longue haleine

À noter que ce projet de recherche a reçu une bourse du CRSH pour les chercheurs de l’Université de Montréal, une bourse PAREA pour les assistants de recherches des 4 collèges ainsi qu’une subvention PCUC pour le matériel pédagogique en mathématique.

Le Cégep de Trois-Rivières a également accordé une libération à la session hiver 2013 à Simon Lévesque et à Luc Morin à l’automne 2013 afin de préparer du matériel adapté à leur discipline et à la nouvelle stratégie technopédagogique.

Soulignons que ce projet de deux ans et demi collectera des données dès l’hiver 2014 et présentera des résultats préliminaires à la fin de chaque session. Le rapport de recherche final est prévu pour la fin de la session d’automne 2016.