Lundi 1 octobre 2012
La pause numérique de 48 heures qui s’est tenue au Cégep de Trois-Rivières du 24 au 26 septembre dernier a atteint son objectif : sensibiliser la population collégiale à la place occupée dans nos vies par les technologies.
Pendant 48 heures, les participants devaient s’engager à ne pas utiliser une ou des technologies d’information de leur choix : Internet, médias sociaux, télévision, cellulaire, jeux vidéos ou lecteurs de musique. Les deux organisatrices Virginie Bertrand-Gaucher et Isabelle Borduas, ne veulent pas mesurer l’impact de l’activité en nombre de participants : « Ce que nous souhaitons, c’est engager la réflexion. Plusieurs personnes nous ont dit : “Je ne m’inscris pas parce que je sais que j’en serai incapable!”. Pour nous, cela prouve que la personne est consciente de sa dépendance. C’est un début et cela nous permet d’échanger avec elle » explique Mme Bertrand-Gaucher, responsable du socioculturel au Cégep de Trois-Rivières.
Pour la sexologue Isabelle Borduas, ce genre d’activité est plus pertinente que jamais : « Je constate tous les jours les effets des réseaux sociaux et du monde virtuel sur les relations interpersonnelles. Par exemple, la gestion des ruptures amoureuses est beaucoup plus délicate : les étapes de deuil sont souvent bousculées, ce qui cause des souffrances additionnelles. Le Défi Web 2.0 permet d’aborder ces questions avec les jeunes. »
D’ailleurs, les commentaires recueillis par questionnaire auprès des participants reflètent bien la prise de conscience qui s’effectue grâce à la pause numérique. En voici un exemple : « Ces 48 heures d’abstinence technologique m’ont permis de comprendre que j’aime la technologie, la communication virtuelle, l’instantanéité… mais que rien ne vaut une soirée en famille ou entre amis! »
Les deux initiatrices du Défi Web 2.0 du Cégep de Trois-Rivières, Virginie Bertrand-Gaucher (responsable du socioculturel) et Isabelle Borduas (sexologue).