Vendredi 20 décembre 2013
Le Cégep de Trois-Rivières accueillait cette semaine une délégation de la Côte d’Ivoire afin d’établir un partenariat visant à améliorer la qualité de la formation professionnelle, principalement dans les domaines liés à la transformation des ressources minières et agricoles, dans ce pays africain.
Cette entente de trois ans a aussi pour objectif de pallier au système scolaire élitiste de la Côte d’Ivoire, calqué sur celui de la France. La problématique étant que le pays se trouve avec des jeunes scolarisés – de niveau maitrise –, mais inemployables puisque leur formation ne correspond pas aux réalités locales. Cette situation est palpable dans la région de Worodougou, similaire à celle de Trois-Rivières, pressentie pour le projet d’implantation de lycées professionnels.
L’expertise du Cégep
Depuis 1994, le Cégep de Trois-Rivières développe une expertise qui en a fait un chef de file dans l’élaboration de programmes par compétences et en recherche appliquée. Ce savoir-faire est plus que pertinent pour le projet ivoirien.
Parmi les moyens qui seront mis de l’avant, on note la réécriture des programmes de Techniques de mécanique du bâtiment, de Techniques de maintenance industrielle, de Techniques d’informatique industrielle ainsi que de Techniques de transformation agroalimentaire en collaboration avec l’Institut de technologie agroalimentaire de St-Hyacinthe, dans la perspective d’une approche par compétences ainsi que la mise à niveau des connaissances du personnel enseignant et des inspecteurs d’assurance-qualité. De plus, la mise aux normes des infrastructures requises est également au menu de ce projet de développement international.
Le directeur général du Cégep, M. Raymond-Robert Tremblay rappelle que ce partenariat avec la Côte d’Ivoire s’arrime avec les orientations de développement stratégique international: recrutement, mobilité, coopération et délocalisation des programmes.
« Le Cégep de Trois-Rivières considère depuis des années que la Côte d’Ivoire est un partenaire de choix pour atteindre nos objectifs éducatifs aussi bien que pour participer à un effort de reconstruction dont toutes les parties seront grandement bénéficiaires au sein d’une relation gagnant-gagnant », a-t-il déclaré.
Rappelons que la Côte d’Ivoire sort actuellement de 10 années de crise économique et qu’elle mise sur le développement humain et sur celui des infrastructures pour améliorer son sort.
Au final, innovation, formation et réinsertion sont au cœur des préoccupations ivoiriennes, des valeurs que partage le Cégep de Trois-Rivières.
Devant, M. Inza Soumahoro, conseiller technique du ministre d'État, directeur du Service de coordination et d'Exécution des Projets (SERCEP), MEEASTFP ainsi que M. Raymond-Robert Tremblay, directeur général du Cégep de Trois-Rivières. Derrière, M. Hippolyte Tollah, enseignant au Département des sciences sociales du Cégep de Troirs-Rivières, M. Denis Rousseau, directeur des études du Cégep de Trois-Rivières, Mme Sidibe Khadidia, inspecteur général, coordonnateur des Sciences physiques et chimiques fondamentales et appliquées, MEEASTFP, M. Philippe Mpeck, coordonnateur du SCDI du Cégep de Trois-Rivières et M. Maninga Gbato, directeur général de la formation professionnelle, MEEASTFP.