Lundi 15 décembre 2014
Dans l’émission Mise à jour du 3 décembre dernier sur les ondes de MAtv, le directeur général, monsieur Raymond-Robert Tremblay, a expliqué de quelle façon les compressions gouvernementales pourraient affecter le Cégep de Trois-Rivières.
Rappelons qu’il y a 3 mois, le Collège a dû faire face à des coupes de 400 000 $. Cette première vague a été absorbée notamment par la réduction des budgets discrétionnaires en publicité et d’autres frais administratifs, sans que les services à la communauté étudiante soient affectés.
Après l’adoption d’un budget 2014-2015 équilibré au conseil d’administration du cégep, le 1er octobre, le gouvernement provincial a annoncé des compressions supplémentaires de 19,5 millions $ pour tout le réseau collégial. Concrètement, ces coupes représenteraient environ 350 000 $ additionnels pour le collège.
« Le budget a été adopté et notre décision a été de ne pas le modifier en cours d’année, car les contrats de travail sont déjà signés. Toutefois, nous nous dirigeons vers un déficit d’environ 300 000 $ à la fin de l’année ce qui est problématique puisque les cégeps n’ont pas le droit d’en enregistrer. Au Cégep de Trois-Rivières, cette année, nous allons absorber cette perte à même notre solde de fonds initialement prévu pour les coups durs. Par contre, cette option n’est pas envisageable dans le futur, car on parle de coupes récurrentes de 750 000 $. Il faut se garder un fonds d’urgence advenant un incendie ou des réparations essentielles à faire rapidement », indique M. Tremblay.
Une autre tuile pourrait bien tomber sur le cégep en mai prochain, en pleine préparation du prochain budget, alors que d’autres compressions sont attendues. Selon toute vraisemblance, « le budget serait alors amputé d’un montant variant de 900 000 $ à
1 million, ce qui est énorme quand on sait que le budget de fonctionnement est composé à 85 % de salaires. À ce moment, aucune décision n’a été prise, mais on ne voit pas comment on pourrait équilibrer notre budget sans toucher les services aux étudiants », a précisé M. Tremblay. « Contrairement aux commissions scolaires, nous n’avons pas de pouvoir de taxation et contrairement aux universités nous ne pouvons pas percevoir de frais de scolarité. Bref, nous n’avons plus de marge de manœuvre », explique le directeur général.
Avec des compressions de près de 100 millions $ depuis 5 ans dans le réseau collégial, le directeur général déplore la décision gouvernementale de demander encore davantage aux cégeps.
Selon le directeur général, c’est la mission de l’établissement qui s’en trouve affectée. Il craint que les secteurs qui en souffriront soient ceux qui offrent des services aux étudiantes et aux étudiants en difficulté, ou des activités sportives et culturelles.
« Ce n’est pas dans le luxe qu’on coupe, mais dans la motivation des étudiantes et des étudiants à s’engager dans leurs études, par le biais d’activités parascolaires », fait observer M. Tremblay.
Par contre, il tient à souligner que tous les efforts seront faits pour réduire encore les budgets de fonctionnement, avant de procéder à des compressions de personnel, malheureusement inévitables, lors de la préparation du budget 2015-2016.