Jeudi 4 février 2016
Qu’est-ce que la PIEA?
La Politique institutionnelle d’évaluation des apprentissages (ou PIEA) constitue un ensemble de principes et de normes établis par le collège dans le but d’assurer la cohérence et l’équité en matière d’évaluation. Elle détermine en effet les responsabilités des enseignants et des étudiants dans ce domaine, mais également celles des départements, des programmes et des directions, aussi bien en ce qui a trait à la réussite d’un cours qu’à la sanction des études. Par conséquent, elle régit la plupart des aspects des cours offerts au Cégep de Trois-Rivières et devrait se retrouver au cœur de la réflexion et des pratiques pédagogiques. En effet, elle pose, entre autres, des balises au sujet de la forme de l’évaluation, de ses critères et de sa pondération. L’adoption d’une PIEA par le collège constitue une obligation légale définie par le Règlement sur le régime des études collégiales (RREC), et sa révision officielle doit avoir lieu tous les trois ans. Comme cette politique possède une valeur contraignante, il est particulièrement important que le processus d’actualisation soit mené avec rigueur en tenant compte de l’avis du plus grand nombre possible d’intervenants.
Le processus de révision et d’actualisation de la PIEA
Au Cégep de Trois-Rivières, les travaux ont été amorcés l’an dernier à travers une série de rencontres du comité des politiques pédagogiques : plusieurs recommandations ont alors été émises pour la révision de la PIEA. Cet automne, le sous-comité de rédaction responsable de cette politique, formé de René Duchemin, conseiller pédagogique à la direction adjointe aux programmes, et Charles Gagnon, professeur au département de Littérature et communication, a procédé à de nombreuses consultations (auprès de la régie pédagogique, de la direction des études, de la DARE, de la DAP, de la DASPR, de la DACS et des API, de l’AGÉCTR, de la formation continue, etc.) et a produit un bilan « sommaire » des problématiques propres à la PIEA en regard des pratiques actuelles en matière d’évaluation des apprentissages.
À quoi peuvent ressembler ces problématiques? Par exemple, des répondants ont souligné l’importance qu’il y aurait à mettre davantage l’accent, dans la PIEA, sur la fonction de l’évaluation sommative comme outil d’apprentissage plutôt que de réduire le rôle de cette dernière à l’attribution d’une note. D’autres déplorent le fait que la PIEA ne comporte aucun principe visant une répartition « équilibrée » de la remise des résultats et des évaluations durant la session. Enfin, plusieurs ont indiqué qu’il était difficile de saisir correctement le contenu et la portée de la politique, étant donné le caractère « hermétique » de sa forme et de sa rédaction. On le voit, la dernière remarque est pour le moins paradoxale quand on considère toutes les ramifications de cette politique dans l’organisation pédagogique des cours.
Les prochaines phases
Au cours des semaines à venir, le bilan sommaire sera présenté au comité des politiques pédagogiques, puis à l’ACD, à l’assemblée générale des profs et à bon nombre de départements et de programmes. Plusieurs objectifs seront poursuivis à travers ces démarches : diffusion des principes et des normes de la politique, prise de conscience des problèmes qui leur sont liés et exploration de diverses pistes de solution. Enfin, le sous-comité amorcera la rédaction des documents dans lesquels seront suggérées des modifications à la PIEA, modifications qui seront bien sûr soumises, par la suite, à l’ensemble de la communauté collégiale.
René Duchemin, conseiller pédagogique à la direction adjointe aux programmes et Charles Gagnon, département de Littérature et communication