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Lundi 15 avril 2013

En mars dernier, les représentants du programme Techniques de travail social et la direction du Cégep de Trois-Rivières ont rencontré les représentants de plusieurs employeurs qui accueillent des stagiaires de ce programme. Le but de cette rencontre était de faire le point sur la mise en œuvre de la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines (PL 21 – loi 28).

 

Rappelons que cette loi a été adoptée le 18 juin 2009 par l’Assemblée nationale du Québec et est entrée en vigueur le 20 septembre dernier. Elle réserve un nombre très limité d’activités aux membres de certains ordres professionnels, ce qui signifie qu’un très grand nombre d’activités, menées par d’autres intervenants, dont les techniciens en travail social (TTS), ne sont pas réservées.

 

Ce sont d’ailleurs les actes non réservés qui ont fait l’objet d’une présentation par la coordonnatrice du programme, madame Louise Laprise. Voici un résumé de la présentation de Madame Laprise traitant des nombreuses fonctions que peut toujours exercer un technicien en travail social, dans le contexte de la Loi 28.

Dans les centres de santé et de services sociaux :

 

• l’analyse initiale des besoins d’une personne;

• l’évaluation d’une personne présentant des symptômes d’un trouble mental ou d’un trouble neuropsychologique non attesté par un diagnostic;

• l’utilisation de l’outil d’évaluation multiclientèle du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans le cadre d’une demande de service de soutien à domicile;

• la détermination du plan d’intervention;

• la détection, le dépistage, l’appréciation et la contribution à un diagnostic ou à la conclusion de l’identification d’un trouble;

• les interventions destinées à la mise en œuvre des plans d’intervention;

• l’évaluation d’une personne en situation de crise au regard des risques qu’elle représente pour elle-même ou pour autrui;

• l’évaluation d’une situation de crise en vue de faire des recommandations visant à sa résorption;

• l’appréciation de la dangerosité, soit d’un risque de passage à l’acte suicidaire ou homicide, qui ne constitue pas une évaluation des troubles mentaux au sens de la loi 28;

• la collecte de données objectives (incluant les observations) portant sur la personne (dans le cadre des régimes de protection du majeur ou du mandat donné en prévision de l’inaptitude du mandant).

Dans les centres jeunesse :

• la réception et le traitement des signalements;

• la détermination, l’actualisation et la révision du plan d’intervention (à l’exception de la détermination du plan d’intervention pour une personne atteinte d’un trouble mental ou présentant un risque suicidaire qui est hébergée dans une installation d’un établissement qui exploite un centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation)

• les évaluations jugées pertinentes, la documentation des observations recueillies dans le cadre du suivi de l’enfant et de ses parents et l’élaboration du rapport de révision;

• l’appréciation de la dangerosité, soit d’un risque de passage à l’acte suicidaire ou homicide;

• l’évaluation d’une famille d’accueil au moment du recrutement des ressources de type familial, ainsi que sa réévaluation;

• la détermination d’un plan d’intervention, dans les cas où le trouble mental n’est pas avéré, c’est à-dire en l’absence de conclusions provisoires ou finales;

• l’identification de la présence du risque suicidaire;

• la détermination d’un plan d’intervention dans le cas où le jeune présentant un trouble mental ou un risque suicidaire est hébergé dans un appartement supervisé, une ressource de type familial (RTF) ou une famille d’accueil.

Dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents (LSJPA) :

• l’évaluation de la possible participation de l’adolescent au programme de sanction extrajudiciaire;

• le suivi des sanctions extrajudiciaires et la détermination d’un plan d’intervention (sauf dans la situation des jeunes atteints d’un trouble mental ou présentant un risque suicidaire et qui sont hébergés dans une installation du centre de réadaptation pour jeunes en difficulté.

Dans les centres locaux d’emploi (CLE) et à la CSST :

• l’évaluation de la capacité à entreprendre une démarche vers l’emploi;

• la fixation d’objectifs dans le cadre d’un programme de préemployabilité et l’évaluation quant à l’atteinte de ces objectifs;

• l’évaluation des compétences liées à la recherche d’emploi;

• les interventions destinées à la mise en œuvre des plans d’intervention.

Dans les établissements scolaires :

• l’évaluation des besoins d’un élève en vue d’établir un plan d’intervention;

• la détection, qui consiste à relever des indices de trouble non encore identifié ou de facteurs de risques dans le cadre d’interventions dont les buts sont divers;

• le dépistage, qui vise à départager les personnes qui sont probablement atteintes d’un trouble non diagnostiqué ou d’un facteur de risque d’un trouble, des personnes qui en sont probablement exemptes.

En intervention en situation de crise ou en lien avec la problématique de la toxicomanie :

• l’évaluation d’une personne en situation de crise au regard des risques qu’elle représente pour elle-même ou pour autrui;

• l’appréciation de la dangerosité, soit d’un risque de passage à l’acte suicidaire ou homicide;

• l’utilisation des outils développés par les milieux, dont l’IGT (indice de gravité d’une toxicomanie) utilisé par les établissements membres de l’Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec.

À la fin de la présentation de madame Laprise, tous les représentants se sont entendus pour dire que la présence des techniciens en travail social n’avait jamais été remise en question au sein de leur organisation. À noter que la Fédération des cégeps a produit un dépliant constituant un outil de référence pour toute personne ou tout acteur œuvrant dans les différents milieux d’intervention. On peut le retrouver sur Internet en cliquant ici. Quelques exemplaires sont également disponibles au Service des communications et des affaires corporatives situé au local HB-1134.


Les employeurs qui accueillent des stagiaires du département des Techniques de travail social écoutent les explications données par la coordinatrice du programme, Louise Laprise, et le directeur général du cégep, Raymond-Robert Tremblay.


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