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Lundi 6 août 2018

La disparition des abeilles est une importante problématique environnementale alors que celles-ci sont pourtant essentielles à l’écosystème puisqu’elles contribuent à la pollinisation de nombreux fruits, légumes et autres plantes. Grâce à un projet d’apiculture réalisé en collaboration avec le comité étudiant en environnement et l’entreprise-école Vision C3R, le Cégep veut faire sa part dans la sauvegarde de l’espèce en plus de poursuivre un objectif de sensibilisation et d’éducation auprès des étudiants qui travaillent avec les ruches, mais également auprès de toute la communauté collégiale.

Le Cégep a fait l’acquisition de 10 000 abeilles ce printemps et leur a aménagé un espace de vie sur le toit du pavillon des Sciences. En plus des ruches, on y retrouve de l’eau et des bacs de fleurs. Des fleurs mellifères, produisant de bonnes quantités de nectar et de pollen et particulièrement appréciées des abeilles, ont aussi été ajoutées au jardin communautaire du cégep pour les nouvelles pensionnaires.

La collaboration de nombreux intervenants est requise pour ce projet, autant des membres du personnel que des étudiants et étudiantes. Déjà initiés à l’apiculture, les employés Kim Bertrand et Robert Champagne se sont chargés d’installer les ruches et jouent le rôle de coach auprès des autres personnes impliquées en leur apprenant comment prendre soin des abeilles, subvenir à leurs besoins et déceler les problématiques.

Dès le départ, une dizaine d’étudiants se sont portés volontaires pour s’occuper des abeilles. Sous la supervision de l’enseignant Michel Day, les étudiants participent aux inspections, c’est-à-dire qu’ils vont visiter les ruches chaque semaine pour s’assurer que les abeilles se portent bien. Ils sortent les cadres un par un, avec une grande précaution, afin de veiller à ce que la ruche se développe correctement en plus de surveiller les maladies, les anormalités et la production d’œufs.

Un projet à plusieurs facettes
En plus de son objectif de développement durable, le projet pourrait également prendre une dimension entrepreneuriale à l’automne en se collant aux valeurs de l’économie sociale.

Après avoir laissé suffisamment de miel aux abeilles pour leur réserve hivernale, une partie du précieux liquide pourrait être vendu aux membres de la communauté collégiale. L’objectif de cette idée est double : premièrement, la totalité des sommes recueillies sera réinvestie pour les abeilles dans le but de rendre le projet viable et, qui sait, de prendre de l’expansion.

Le deuxième objectif, et probablement le plus important, est de faire connaitre le projet et ses enjeux à la communauté collégiale. Cela le rendra plus concret pour tous ceux et celles qui n’auront pas la chance de se rendre sur le toit pour voir les abeilles tout en leur permettant de se sentir impliqués et de contribuer d’une façon différente. Il s’agit là d’une belle occasion de sensibiliser les gens à consommer différemment, local et éthique.



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